Solidarité Comment faire ? Conseil participatif – 19/03/22

Solidarité Comment faire ? Conseil participatif

Deux ateliers solidarité en un – solidarité Ukraine et solidarité de proximité

Solidarité Comment faire ? Conseil participatif – 19/03/22 : en début de séance, l’assemblée présente propose des sujets sur lesquels des participants souhaiteraient échanger. Nous convenons d’aborder dans cet atelier celui de la solidarité avec les ukrainiens car il rejoint directement le thème de la solidarité de proximité.
Médiation de l’atelier et Compte – rendu Solidarité Comment faire ? Conseil participatif – 19/03/22 : Nadège Letort.

L’offre de soins et l’atelier du 26 juin 2021 – les suites données par les citoyens et la Mairie

Un retour est fait sur la question soulevée aux ateliers précédents, celle de l’offre de soins sur la commune. Le maire et des adjoints ont rencontré la pharmacie et les médecins généralistes actuels. La proposition que des habitants volontaires puissent être associés à cette phase d’exploration du sujet leur a bien été transmise. Les participants sont satisfaits de savoir que le problème est pris en compte par la municipalité et reconnaissent qu’il est complexe. Ils rappellent que le problème n’est sans doute pas que circonscrit à la médecine généraliste, qu’une attention sur d’autres types de soins serait utile. Ils redisent que des habitants pourraient apporter une contribution au travail des élus. L’exemple est donné des recherches à mener sur les différents modèles d’intervention des municipalités face à une offre de soins insuffisante. Comme de nombreuses collectivités sont confrontées au phénomène, le travail de Pont-Péan impliquera nécessairement de regarder comment d’autres communes se sont mobilisées, avec quels succès et quelles déconvenues. N’est-ce pas sur ce travail d’exploration qu’un travail conjoint entre élus et citoyens peut être mené ?

La question de la guerre en Ukraine et de la solidarité

La guerre en Ukraine est l’actualité dans toutes les têtes depuis le 24 février. Plusieurs participants expriment de la déception quant à la mobilisation de Pont-Péan. Il a été lu tardivement dans la presse (le 9 mars) un appel aux dons numéraires et à se faire recenser comme hébergeant volontaire à la demande de la Préfecture. Puis, dans la presse le 16/03, l’info d’une collecte de dons en nature pour le jour même organisée par le groupe créativités, puis une deuxième pour le samedi 19. Le CCAS coordonne-t-il les initiatives de solidarité avec l’Ukraine ? Un participant témoigne qu’il s’est déplacé à Rennes faire un don de fournitures médicales et qu’il a su que les volumes de matériels collectés par les différentes associations étaient déjà très conséquents. On ne peut que se réjouir de l’élan de générosité mais l’acheminement de ces dons a besoin d’être financé, et, certains besoins plus spécifiques, complétés aussi grâce aux dons d’argent.

Solidarité Comment faire ? Conseil participatif – 19/03/22 :

Mais au-delà du don, que peut-on faire ou comment manifester notre émotion et solidarité concrètement avec les ukrainiens qui arrivent en France ? A la connaissance de la municipalité, pour le moment, un couple est arrivé chez sa fille à Pont-Péan ; celle-ci n’aurait pas formulé de besoin d’aide. La remarque est faîte que s’il ne se pose pas de besoin matériel impérieux pour eux pour le moment, cette famille éprouvée par les évènements serait néanmoins sûrement un peu réconfortée que des habitants leur témoignent un peu de chaleur et leur volonté de les accueillir au mieux.

Enfin, l’appel à hébergement lancé en faveur des ukrainiens, qui arriveraient en Bretagne, suscite beaucoup de questions. L’absence de précisions sur l’encadrement de ces accueils dissuade les bonnes volontés de se manifester par crainte de l’engagement que cela représenterait. Par expérience, une participante témoigne que de faire entrer un inconnu dans l’intimité de son foyer sur une durée non définie n’est pas anodin. Un autre soulève la complexité de ne pouvoir communiquer en français dans le quotidien. Pour autant, quelqu’un rappelle qu’il y a déjà eu des pont-péannais à se mobiliser par le passé notamment pour faciliter l’accueil de familles syriennes et que les contributions solidaires possibles sont diverses. Que proposer aux habitants qui souhaiteraient agir concrètement en solidarité avec des exilés ? Est-ce que le CCAS pourrait faire des propositions ouvertes à tous ?

Les exemples cités de gestes solidaires à l’égard des exilés, allant du don ponctuel, à l’accompagnement de démarches administratives jusqu’à l’hébergement, illustre le sujet suivant de l’heure civique. En effet, si chacun est capable de gestes solidaires, l’investissement varie en fonction du temps dont on dispose, de sa santé, de ses centres d’intérêts,… Sur des ateliers précédents, ce sujet de favoriser le lien social en diversifiant les opportunités de rencontres entre habitants avait déjà été au cœur des échanges. Comment permettre que chacun trouve à contribuer à ce précieux lien social sans forcément attendre d’être dans la période de vie de jeune retraité, souvent la plus propice à un engagement plus fort aux services des autres ?

Solidarité de proximité : l’heure civique

Stéphanie présente donc le principe de l’action « l’heure civique » dont le principe est que chaque volontaire s’engage à donner par mois 1 heure ou plus de son temps pour rendre un service autour de lui. Grâce à une plateforme, les besoins sont recensés et mis en relation avec les possibilités des volontaires. La plus-value de cette proposition, complémentaire aux activités des associations, est qu’un habitant peut moduler comme il souhaite son engagement en temps et en nature d’aide. L’un choisira un mois de véhiculer ponctuellement une personne à un rendez-vous, mais une autre fois proposera un après-midi de jardinage, et le mois suivant, de prendre quotidiennement le pain ou le journal d’une voisine en même temps que les siens. Ainsi, à chacun de définir ce qu’il accepte de faire comme geste solidaire en ayant accès à des besoins en dehors de son seul cercle de relations amicales et de voisinage.
L’idée est bien accueillie mais la question du lancement concret de cette action se pose. Stéphanie a eu plusieurs échanges téléphoniques avec le fondateur de cette plateforme nationale pour mieux cerner une éventuelle mise en œuvre et voir sur quoi on pourrait s’appuyer notamment au niveau communication. Il s’avère que ce dispositif est porté par les collectivités, qu’elle n’a pas impérativement de coût pour les petites communes et que l’ambition de l’heure civique est de s’étendre à tout le territoire national pour que cette dimension de solidarité de proximité soit intégrée par le plus grand nombre et inculquée aux nouvelles générations.

En conclusion, nous retenons

  • De retransmettre – aux élus référents du sujet de l’offre de soins – la proposition que des habitants volontaires puissent les aider à explorer les expériences d’autres communes et modèles de structures existants sur le soutien des municipalités à l’offre de soins
  • De retransmettre au CCAS les questions autour de la solidarité des Pont-péannais avec les ukrainiens et l’attente d’informations et/ou proposition de rencontre ou évènement sur le sujet
  • De prévoir un autre temps de réunion, ouvert, pour approfondir la faisabilité de l’action « heure civique ».
Par ailleurs, nous maintenons la réalisation d’un compte-rendu détaillé pour permettre notamment que d’autres personnes puissent intégrer les réflexions en cours, et les dates des prochains ateliers seront diffusés pour favoriser l’élargissement du cercle de participants.
Il est joint à ce compte-rendu, le document rédigé par Stéphanie qui présente l’action « heure civique ». Elle vous a aussi adressé par mail le reportage diffusé sur France 2 sur cette action. Le lien si d’autres personnes veulent le regarder

Solidarité – Atelier de suite :
Conseil participatif Pont-Péan – Atelier Solidarité – Mercredi 11 mai – 20:30

Retour sur l’atelier participatif Solidarité du 19/03 à Pont-Péan. Poursuite de la réflexion sur l’heure civique qui développe les solidarités de proximité

Avec comme médiateur Nadège Letort, élue, membre de la commission démocratie participative/communication
1 – Retour sur l’atelier participatif du 19 mars 2022 sur la solidarité
2 – Poursuivre la réflexion sur l’action intitulée « heure civique »
3 – Le développement des solidarités de proximité a à voir aussi avec les gestes solidaires à l’égard de personnes étrangères, notamment celles qui fuient des problèmes graves dans leur pays. Un temps en juin rassemblera les Pont-péannais désireux d’agir concrètement.

https://openagenda.com/agendas/21243028/events/23934583