Atelier mobilités durables – Conseil participatif

Contexte : 

Le dérèglement climatique s’accélère, l’ensemble des rapports du GIEC place la mobilité des personnes et des marchandises au 4e rang des émissions de C02 avec une part de 14% (les énergies 25%, l’agriculture et la déforestation 24%, l’industrie à 21%). 

Pour atteindre son objectif de neutralité climatique en 2050, la Commission européenne propose une réduction des émissions des voitures neuves de 55 % en 2030 et de 100 % en 2035. Ce qui signifie la fin des ventes de voitures thermiques à cette échéance.

De ce simple constat, les participants de l’atelier se sont posés la question  :

Que pouvons-nous faire à Pont-Péan pour accompagner cette indispensable transition vers les mobilités décarbonées ?

1° Quels sont les freins au mobilités à assistance électrique ?

Les participants ont mis volontairement de côté le développement de l’hydrogène pour des raisons sur le coût de production industriel très élevé, et d’un maillage territorial qui apparaît complexe aujourd’hui.

Des voitures, des vélos, des trottinettes électriques, le développement de la mobilité électrique est bien réel. En 2021, il s’est vendu 162 106 véhicules électriques. Avec une progression de 46,2 % par rapport à l’année dernière, cette technologie a représenté une part de marché de 9,8 %. C’est d’ailleurs la quatrième énergie vendue en France, derrière les modèles essence (40,2 %), diesel (21,1 %) et hybrides non rechargeables (17,3 %).

Conscient de l’hégémonie de la voiture comme moyen de déplacement principal, l’atelier a abordé les principaux freins de développement de la voiture électrique. Il réside aujourd’hui dans la difficulté d’accéder à une solution de recharge électrique rapide. Une recharge complète en courant alternatif à domicile prend généralement entre 8 et 10 heures. Pour un petit véhicule type Renault Zoé il faut compter environ 9 euros pour 1 recharge complète à domicile pour une autonomie supérieure à 320 km. (environ 3 à 4 fois moins cher que l’essence en ce début 2022, selon typologie de parcours et de modèle).

Avoir un accès à une borne de recharge rapide est un point d’attractivité grandissant sur un territoire. Partant sur ce constat l’atelier a décidé de travailler sur :

  • 1°) Faire une note technique des spécificités conditionnant l’installation d’une borne de recharge électrique rapide.
  • 2°) Identifier les opportunités de la commune permettant d’envisager une installation (Ferme solaire, Zac multisite rénovation du centre bourg…).

NB : le développement du pétrole vert n’a pas été abordé, il mériterait un questionnement ultérieur…

2° Quelle est la stratégie de connexion entre Rennes et Pont-Péan ?

Beaucoup de questions et d’appréhensions sur l’articulation entre les travaux de la RD 36 (Pont-Péan et 2X2 voies Rennes-Nantes) et la stratégie métropolitaine du développement du transport en commun.

  • Quelle sera la nature du revêtement de la liaison douce ?
  • Y-a-t-il un aire de covoiturage envisagée à la jonction avec la 2X2 voies ?
  • Y aura-t’il un arrêt de bus à cet emplacement ?
  • Si oui, y aura-t-il une ligne complémentaire longeant la 2X2 voies pour relier des aires de covoiturage (qui profitera de la voie réservé au bus entre Chartres de Bretagne et Rennes)
  • Pourrons-nous compter sur une augmentation de cadence de la ligne 79 ?

À qui, quand et comment avoir des réponses sur ces questions importantes ?

De cette stratégie dépendra aussi de l’action de la communication communale sur la transition de la mobilité.

3° Comment développer la pratique du vélo à Pont-Péan ?

Spectateurs de la transition engagée à Rennes, les participants de l’atelier sont convaincus par le besoin de développer l’usage du vélo sur la commune. Néanmoins des questionnements sur les réels usages du vélo à Pont-Péan : Quel est la part des personnes pouvant prétendre accéder à leur travail en vélo ? Quel est la fréquence d’utilisation du vélo ? Quels sont les trajets pratiqués ? Quel est le ressenti de la pratique sur la commune ? Pour quelles raisons prenons-nous notre vélo, ou pourrions nous le prendre demain ?

La liste est longue… L’atelier Mobilité décarbonée propose d’engager une enquête sur les usages pour définir et hiérarchiser les priorités des pont-péannais en la matière.

Pour que cela soit bien compréhensible par tous, l’atelier propose 4 axes de travail, les usages du vélo pour :

  • les trajets domicile travail
  • les trajets loisirs
  • la vie quotidienne
  • les agents de la commune

La suite du travail de sera de réaliser ces questionnaires et d’envisager une restitution au Conseil Municipal de Pont-Péan et aux habitants.