Connaître, première étape de la renaturation du ruisseau du Tellé
Prise en compte de la qualité globale de l’eau et des fonctionnalités écologiques Qualité de l’eau et pêche électrique : l’Indice Poissons Rivière
La prise en compte de la qualité globale de l’eau et des fonctionnalités écologiques des milieux est essentielle. Les travaux d’aménagement de rivières, l’artificialisation des milieux, les pollutions directes et diffuses, ont contribué à la dégradation des milieux aquatiques. Les indicateurs biologiques, dont ceux utilisés pour la Directive Cadre Européenne sur l’eau (DCE), témoignent de cette dégradation, et bien au-delà de la relation étroite entre qualité globale du milieu et biodiversité. Les objectifs fixés au niveau du SDAGE Loire-Bretagne, en application de la DCE, portent sur la reconquête de la qualité globale des milieux aquatiques. La renaturation du ruisseau du Tellé et de tout son bassin versant s’inscrit dans cette démarche de reconquête de l’eau en Bretagne et est conduit par le syndicat intercommunal du Bassin Versant de la Seiche, en partenariat avec l’agence de l’eau Loire Bretagne et le département d’Ille-et-Vilaine.
La Ville de Pont-Péan s’inscrit totalement dans la démarche, avec la commission citoyenne biodiversité. Elle agit pour la préservation de ses milieux humides (27 % sur Pont-Péan) et de sa biodiversité pour le bien-être de tous et dans le cadre du changement climatique. La commission a identifié 10 grands points d’intérêt biodiversité. Vous pouvez les retrouver p16 et 17 du magazine municipal N° 158 de mars 2021 (bientôt en ligne). Les élus chargés de la biodiversité travaillent également en lien avec le groupe de réflexion biodiversité de Rennes Métropole autour de Pascal Hervé, Vice-président GEMAPI, biodiversité et foncier de Rennes Métropole.
Adoptée en 2000, la directive-cadre sur l’eau (DCE) applique une approche novatrice de la protection de l’eau fondée sur des limites géographiques naturelles.
Le niveau d’ambition fixé dans le Sdage Bretagne 2016-2021 est renouvelé, un principe guide cette décision : l’amélioration constante de la protection de l’environnement et la non-dégradation, pour une eau brute destinée à la consommation humaine de qualité ou encore la réduction des prélèvements sur les territoires en tension. La prise en compte du plan d’adaptation au changement climatique est l’une des principales avancées de ce projet de Sdage. Près de 50 % des modifications de texte apportées au document sont liées à la prise en compte du changement climatique. D’autres avancées, telles que celle de renforcer le lien terre et mer en réduisant significativement l’eutrophisation des eaux côtières avec un objectif de réduction des concentrations en nitrates ou encore celle de limiter les déversements par temps de pluie vers les sites de baignades et les zones conchylicoles pour lutter contre la pollution organique et bactériologique. Selon le Sdage, « près de 11 000 mesures pour 3,6 milliards d’euros, soit 45 € par habitant et par an ».
L’indice Poissons Rivière
Connaître la qualité de l’eau du Tellé avant renaturation :
la pêche électrique pour donner une image de l’état écologique du milieu aquatique
pêcher, comptabiliser, déterminer les espèces, peser, mesurer les poissons avant de les relâcher dans la Seiche
Indice poisson rivière
L’indice poissons rivière (IPR) est un des indices utilisés en France pour utiliser le peuplements de poissons ou l’ichtyofaune des rivières en tant qu’indicateur de la qualité de la rivière qui les abrite. Il donne une image de l’état écologique général du milieu.
L’IPR vise en particulier à évaluer l’écart existant entre la qualité du peuplement échantillonné par pêche électrique sur un site (dit « station ») et l’écopotentialité piscicole du site (un état de référence qui serait ce qu’on imagine être la population piscicole qui devrait être présente s’il n’y avait pas eu d’impacts significatifs de l’homme sur le milieu) et en amont et en aval. Il modélise les peuplements piscicoles tels qu’ils devraient être. L’IPR a été normalisé par l’AFNOR qui l’a validé en mai 2004 pour être utilisé dans différents environnements, en France métropolitaine. Remerciements à Fish-Pass.
- distance du point d’échantillonnage à la source
- superficie du bassin-versant
- largeur et profondeur moyenne (tirant d’eau ) de la station
- température moyenne de l’air
- relation au bassin hydrographique.
Sans orties,
pas de vulcain, ni de petite tortue,
ni de Paon du jour,
Sans chardons et artichauts
pas de belle dame ! Sans oublier, les chatons des saules et les fleurs de pruneliers si importants au printemps !
Le long du Tellé : protection des espèces aquatiques mais aussi
protection de la faune et de la flore en lien avec les milieux humides
>> Préserver et améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques et humides
La protection de la flore et de la faune passe d’abord par la protection de leurs habitats.
Cela ce traduit à la fois par une bonne qualité d’eau et du milieu en général pour les espèces aquatiques, les espèces ayant un lien étroit, dans leur développement, leur reproduction ou leur alimentation, avec le milieu aquatique.
Leur habitat est le milieu constitué du fond, des berges, des rives, du système rivulaire, des fonds de vallée et plus globalement du bassin versant. Au bon état des rives et berges, s’ajoute le bon état versant. Au bon état des rives et berges, s’ajoute le bon état longitudinal du cours d’eau et des milieux associés en lien avec la trame verte et bleue (voir notre magazine municipal (N°157 du mars 2021).
Demoiselle Calopteryx virgo mâle sur une feuille de reine des prés
© photo : JPL 2021 PP.
Les demoiselles ou odonates sont constitués de deux sous-ordres, les zygoptères – plus couramment appelées demoiselles qui replient leurs ailes au-dessus d’elles quand elles se posent – et les anisoptères (ou libellules) qui, au repos, ont les ailes dépliées sur les côtés. Les mâles de Calopteryx virgo (Linnaeus, 1758) ont le corps bleu-vert métallique et les ailes marquées de bleu foncé sur presque toute la longueur. Le corps de la femelle est vert métallique, les ailes sont plus ou moins nettement enfumées. Dans les eaux douces, un tiers des poissons et près de la moitié des macro-crustacés sont menacés, notamment par les aménagements de rivières qui entravent leur migration mais pas seulement.
Épiaire des marais et bourdon des champs, le long du Tellé
(©photo : EOL septembre 2021 PP)
L’épiaire des marais ou Stachys palustris est liée aux cours d’eau (rivières, ruisseaux) éclairés drainant des prairies humides et occupent les espaces d’anciennes forêts alluviales détruites anciennement par l’homme ou constituent des ourlets au niveau des forêts résiduelles.
Elles peuvent également se trouver dans les clairières forestières, mais aussi au bord de plans d’eau ou de fossés. Elles sont par ailleurs en liaison dynamique avec la forêt ou les bois ; Elles sont souvent soumises à des crues périodiques d’intensité variable.
Papillons : Paon du jour, Vulcain, Belle Dame (photos EOL et JPL : Juin et septembre 2021 PP (Paon du jour et Vulcain ainsi que Laillé (Belle dame)
Les adultes du vulcain, du paon du jour, de la petite tortue s’alimentent au printemps sur les chatons de saules et les fleurs de pruneliers. Les œufs sont déposés sur le revers des feuilles d’orties pour ces deux Nymphalidae. La Belle dame en revanche préfère les chardons et les artichauts, de la famille des chardons.
Pour en savoir plus, consultez
>> nos avis de recherche, sur le chardonneret, la scille, l’osmie cornue, la chicorée sauvage, le vulcain…
>> nos articles sur le déclin des insectes, les martinets et hirondelles> et tous nos remerciements à tous ceux qui participent déjà activement aux avis de recherche
>> notre article sur la situation actuelle 2021 sur les papillons à Pont-Péan en lien avec nos avis de recherche et vos constats
Pour en parler, pour partager et compléter nos connaissances, penser ensemble les projets, venez-au rendez-vous de la démocratie participative, du Conseil participatif, ils sont ouverts, et à ceux de sa convention citoyenne biodiversité.
