Il y a urgence à agir selon l’HCC
Vagues de chaleur à répétition, montée des eaux, vagues submersives, érosion du littoral, sécheresse et inondations, retrait/gonflement des argiles, phénomènes météorologiques extrêmes, incendies de forêts…
Le Haut conseil pour le climat (HCC), a remis son rapport 2021, daté du 30 juin dernier, au gouvernement. Les rapporteurs jugent « insuffisants » les efforts de la France au regard des objectifs.
Le HCC, crée fin 2018, est un organisme indépendant composé de treize experts.
Haut Conseil pour le Climat (HCC) vient de publier son rapport annuel 2021
Objectifs :
Renforcer l’atténuation et
Engager l’adaptation
« En raison du retard accumulé par la France, le rythme actuel de réduction annuelle devra pratiquement doubler pour atteindre au moins 3 % dès 2021 et 3,3 % en moyenne sur la période du troisième budget carbone (2024-2028) »
HCC – rapport du 29 juin 2021
Population : les messages clefs
Une bible de plus de 170 pages, riche d’enseignements pour les citoyens
pont-péannais qui s’intéressent au climat et à ses conséquences sur nos vies. Une bible à consulter pour comprendre mais aussi penser à notre échelle territoriale et municipale les solutions pratiques pour réduire nos flux, réduire notre empreinte carbone, et en débattre si le conseil participatif le souhaite. À suivre…
Un résumé et quelques extraits avant de la consulter plus avant.
Selon le rapport du HCC, à la question
« Pensez-vous que votre territoire sera obligé de prendre des mesures importantes dans les décennies à venir pour s’adapter aux nouvelles conditions climatiques », les Françaises et les Français répondent à plus de 80 %
« oui, certainement » ou « oui, probablement ».
Ils sont même plus de 90 % à déclarer avoir déjà subi les « conséquences de désordres climatiques sur leur lieu d’habitation ».
La nécessité de l’adaptation est largement admise dans la population métropolitaine, ultramarine et les décideurs politiques et économiques français.
L’adaptation avait déjà été mis en évidence en 2016 pour les populations ultramarines (85 % de oui contre 81 % pour la métropole). On peut également noter que la prise de conscience des agriculteurs, dont les activités sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques, a progressé. Ainsi, ils étaient 80% en 2016 et 88 % en 2017 à répondre « oui », avec un niveau de certitude encore plus marqué chez les exploitants en agriculture biologique.
Le HCC rappelle que le réchauffement climatique aura des impacts sur les conditions de vie et de travail, la santé, le niveau de vie ou le bien-être.
« Il se traduira pour les surfaces terrestres par une dégradation en quantité ou en qualité des ressources en eau et en biodiversité. Il affectera également les biens et les infrastructures. Il pèsera sur la stabilité financière avec la perte de valeur de certains actifs, par exemple en agriculture ».
HCC
Les rapporteurs estiment nécessaire de considérer les liens entre inégalités socioéconomiques et territoriales et vulnérabilité différentielle aux aléas. Ils écrivent « arbitrer entre indemnisation et non-indemnisation et poser la question de la responsabilité financière de ceux qui se sont exposés aux risques en pleine conscience, alors même que tous les dommages ne sont pas indemnisables ».
Il y a urgence à agir selon l’HCC :
Miser tout de suite sur l’adaptation
Alors que les deux-tiers de la population française sont déjà « fortement ou très fortement exposés au risque climatique », le HCC appelle à redoubler nos efforts et à mettre en œuvre sans tarder des politiques planifiées d’adaptation.
Son rapport note une fragilisation des forêts françaises et de leur aptitude à capter le carbone. Une situation qui trouve son origine dans des récoltes de bois en progression, l’augmentation des sécheresses, des phénomènes météo extrêmes et des incendies qui affectent les arbres, ou encore l’artificialisation des sols.
La Bretagne en état de vulnérabilité
Le document mentionne que les politiques publiques encore trop peu alignées sur les objectifs climatiques. Depuis 1900, la hausse des températures moyennes en France atteint 1,7 °C (contre +1,1°C au niveau mondial), avec une accentuation sensible du réchauffement au cours des trente dernières années. Les rapporteurs rappellent que deux Français sur trois sont déjà « fortement ou très fortement » exposés aux risques climatiques. Plusieurs régions se retrouvent en état de vulnérabilité face aux risques climatiques et plus particulièrement la Bretagne et la région PACA.
Les rapporteurs saluent toutefois des « progrès », dans les secteurs du bâtiment, de l’industrie et de la transformation d’énergie. En revanche, les émissions des transports, premier secteur émetteur (31%), stagnent et le secteur agricole voit ses émissions diminuer lentement.
Transport – Messages clefs
Le secteur des transports en France est le premier contributeur aux émissions de gaz à effet de serre territoriales avec une part de 31 % en 2019, soit 136 Mt éq CO2. Si le transport routier constitue la plus grande part des émissions du secteur, les émissions du transport aérien augmentaient rapidement avant la crise sanitaire.Le respect de la trajectoire SNBC pour le secteur nécessite une forte accélération du rythme de réduction des émissions, qui doit être multiplié par cinq dès 2021 par rapport au rythme observé sur la période du premier budget carbone (2015-2018).
Entre 2015 et 2018, les distances parcourues par les individus et les tonnes de marchandises transportées augmentent, tandis que les gains en efficacité énergétique et en réduction du contenu carbone de l’énergie se poursuivent, le report modal jouant un rôle négligeable (transport de voyageurs) ou défavorable (transport de marchandises). Les mécanismes de soutien à la décarbonation des flottes de véhicules sont largement mobilisés, notamment dans le cadre de France Relance, sans qu’il soit possible de juger de leur efficacité.
La crise sanitaire, en raison de son impact différencié sur les modes de transport, affecte significativement l’action publique en faveur du report modal, qui reste un défi à relever. Les coronapistes ont contribué à augmenter la pratique du vélo, dont le potentiel doit être pleinement exploité. Le report modal vers le fret ferroviaire reste un défi majeur au vu de l’objectif de doublement de sa part modale. L’action publique est encore insuffisante à la bonne réalisation des orientations de la SNBC pour le secteur des transports. Sur les cinq orientations sectorielles analysées par le HCC, deux ne sont pas engagées de manière substantielle, et trois ne le sont que de manière partielle.
Agriculture – Messages clefs
Le secteur agricole réduit lentement ses émissions de GES, mais n’est toujours pas en ligne avec les budgets carbone futurs de la SNBC2. Des efforts significatifs doivent être produits pour réduire les émissions de CH4 et de N2O, préserver les espaces agricoles et forestiers de l’artificialisation des sols et amplifier largement les mesures de séquestration du carbone dans les sols et la biomasse.
CH4 : le méthane ; N2O : Protoxyde d’azote ;
Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC)
Les forêts françaises souffrent du changement climatique. Entre 2015 et 2019, elles n’ont capté que les trois quarts du carbone anticipé. Or, elles constituent un puits de carbone essentiel et participent grandement à l’atteinte de la neutralité carbone. Une stratégie de long terme pour préserver les forêts françaises tout en relançant la filière bois sans nuire aux puits de carbone doit être mise en place. La déforestation importée est à l’origine d’un déstockage massif de carbone dans les pays de production. La France est principalement impliquée par ses importations de soja à destination de l’alimentation animale (plus de trois millions de tonnes par an) et d’huile de palme pour le biodiesel.
Les rendements de nombreuses cultures stagnent et sont soumis à des aléas climatiques dont la fréquence et la sévérité augmentent. Face aux impacts du changement climatique, les politiques d’adaptation sont indispensables pour le secteur agricole. Cela plaide pour la mise en œuvre de politiques d’atténuation et d’adaptation pensées de manière conjointe. Afin d’impliquer plus fortement les acteurs du secteur dans la lutte contre le changement climatique, des incitations devraient rémunérer les actions des filières en faveur de l’atténuation des émissions. Le Plan Stratégique National pour la future PAC doit évoluer an d’augmenter l’ambition des mesures d’éco-régime pour l’atténuation du changement climatique. Au-delà des incitations économiques destinées aux agriculteurs, il est nécessaire d’envisager plus largement les transformations systémiques en mettant en œuvre des mécanismes engageant également les acteurs du conseil, de la coopération, de la transformation et de la distribution. C’est un des grands enjeux de la future politique agricole commune (2023-2027) et une opportunité majeure pour l’atténuation des émissions de GES et le stockage de carbone.
Anticiper, être proactif
pour s’adapter aux conséquences du changement climatique*
Selon les rapporteurs, l’adaptation au changement climatique ne peut plus se réduire à des réponses ponctuelles et réactives, mais doit devenir « transformationnelle et proactive », pour anticiper sur la poursuite des conséquences du changement climatique* « qui sort des plages de variabilité naturelle » et dont les effets sont déjà visibles. Notre plan d’adaptation (PNACC) doit se transformer en stratégie nationale avec des objectifs quantifiés et des délais précis », estime la Présidente du HCC, Corinne Le Quéré.
*Le changement climatique se caractérise par des modifications de l’intensité et de la fréquence des extrêmes météorologiques et climatiques, mais également de la récurrence d’événements d’intensité moyenne, de leur date d’apparition, de leur localisation et de leurs interactions. Ces tendances, préviennent les rapporteurs, vont se poursuivre en fonction du niveau de réchauffement. »
Il y a urgence à agir selon l’HCC
Adaptation et atténuation sont complémentaires et indispensables
Pour le HCC, « adaptation et atténuation sont toutes deux indispensables et complémentaires ». Il n’est plus possible de continuer à émettre des gaz à effet de serre – GES – en pensant qu’il sera possible de s’adapter à n’importe quel niveau de changement climatique.
Le HCC demande donc la mise en œuvre d’une stratégie nationale d’adaptation au changement climatique. Celle-ci devra être « dotée d’objectifs quantifiés et de délais précis, en identifiant des secteurs prioritaires avec l’ensemble des parties prenantes et des territoires ».
Pour consulter le site ou télécharger le rapport de l’HCC, c’est ici
https://www.hautconseilclimat.fr/
https://www.hautconseilclimat.fr/wp-content/uploads/2021/06/HCC-rappport-annuel-2021.pdf

Le 12 juin dernier les conseillers participatifs de Pont-Péan ont sélectionné leurs thématiques de prédilection. Un groupe a choisi de travailler sur la mobilité. Il se constituera à la rentrée prochaine et fera appel aux citoyens qui souhaiteraient en discuter. Vous pouvez déjà leur écrire à démocratie@jeparticipe-pontpean.fr
« Restez en forme.
Bougez durable ».
La 20e édition de la Semaine européenne de la mobilité se déroulera du 16 au 22 septembre.
Elle a pour objectif d’inciter les citoyens et les collectivités dans de nombreux pays européens à opter pour des modes de déplacements plus respectueux de l’environnement. Pour sa 20e édition, la campagne met à l’honneur cette année les mobilités durables.
Les gens sont encouragés à rester en forme physiquement et mentalement, tout en explorant la beauté de leur ville, de leur région ou de leur pays ; et à faire preuve de considération pour l’environnement et la santé des autres lorsqu’ils choisissent leur mode de transport.
Mobilités durables : en sécurité et en bonne santé !
Le thème annuel de la Semaine européenne de la mobilité pour 2021 est « En sécurité et en bonne santé avec les mobilités durables ». Le choix du thème de cette année rend hommage aux épreuves subies par l’Europe et le monde pendant la pandémie de COVID-19. Il reflète également les opportunités de changement résultant de cette crise sanitaire sans précédent en Europe. Les tendances qui se sont dessinées l’année dernière, telles que le développement de la mobilité active et le recours aux mobilités à émissions faibles ou nulles, doivent être davantage encouragées.