L’osmie, la petite
abeille maçonne solitaire et
la chicorée sauvage,
deux inséparables !
Après le joli chardonneret de notre dernier Avis de recherche, – vous avez été nombreux à le repérer à Pont-Péan – et la scille ou la jacinthe sauvage visualisée près du canal, et désormais défleurie et en graines, retrouvez la petite abeille maçonne solitaire, l’osmie cornue et la chicorée sauvage qu’elle aime butiner. Las ! cette belle herbacée a aussi disparu de nos champs, chemins, pieds de mur, réintroduisez-la pour le bonheur de notre petite osmie, cette abeille sauvage, qui vous le rendra bien ! À la clef, cet été, cerises, prunes… et à l’automne, pommes… et bien d’autres !
et si vous les adoptiez
toutes les deux ?
Cerisiers, pommiers, pruniers… vous remercieront !
L’osmie cornue, Osmia cornuta
En juin, continuez à observer et protéger les abeilles sauvages solitaires, les osmies. Elles ne piquent pas. Depuis le début mars, elles bravent les températures de 12/14°C quand leurs cousines les abeilles sociales sont encore en léthargie. Laborieuses, elles s’activent sans cesse et elles sont d’une grande utilité à cette période de l’année pour la pollinisation des fruitiers précoces comme le cerisier, le pommier, le prunier.
L’osmie cornue, doit son nom aux deux cornes que la femelle arbore sur le clypeus (front). Une pilosité noire recouvre la tête et le thorax, tandis que l’abdomen et la brosse ventrale qui sert à récolter le pollen, sont recouverts de poils couleur rouille vif placés en anneaux autour des segments qui forment l’abdomen.
L’osmie cornue, est une abeille solitaire. Elle a une préférence pour le pollen et le nectar des rosacées (aubépine, ronce, églantier, pommier, cerisier, prunier… Elle apprécie les légumineuses, comme le trèfle, la luzerne, le mimosa ou l’acacia.
©photos: EOL : osmie cornue sur fleur de cerisier en mars 2021 à Pont-Péan, Nichoir à osmies installés dans la ville de Saint-Lunaire (photo mars 2021), tiroir d’une petite maison à osmies installée dans un jardin de Pont-Péan : cocons installés par les abeilles maçonnes
La chicorée sauvage, Cichorium intybus
La chicorée est une jolie sauvageonne, une plante herbacée vivace, rameuse, autrefois commune dans les prés, les friches et les bords de chemins. Les inflorescences sont des capitules formées de fleurs ligulées, bleues.
Réinstallons la, elle sera du plus effet sur votre balcon, le long de vos murs ou des chemins, au jardin. Mellifère, elle contribue à la sauvegarde des pollinisateurs. Elle est une ressource alimentaire précieuse pour les abeilles tout en diversifiant leur alimentation. La racine est pivotante. Elle est à l’origine des chicorées à café et des endives.
Il est possible de trouver auprès de pépinières spécialisées des plantes sauvages pour le jardin comme Floridée’o, sur le site du Clos Renaud à Bruz. La pépinière dirigée par Mathilde Radenac et Thao Ngo est spécialisée dans la culture de plantes sauvages locales. Grâce à des conventions passées avec des communes les deux créatrices de cette pépinière récoltent des boutures et des semences en milieu naturel pour en faire la culture. Les plantes ainsi obtenues sont vendues à des écojardiniers, des écoconcepteurs, des communes, paysagistes et aux particuliers lors de foires aux plantes.
Photos : EOL : photo en macro de la fleur de chicorée sauvage (2009) et photo JPL des fleurs de chicorée sauvage, avec insecte butineur au jardin du Landry et notamment dans la forêt à manger du Landry, un jardin conçu dans le cadre de la Fabrique citoyenne de Rennes: JPL 2020
